Algorithmes et politique

Aujourd’hui, il ne s’agit pas d’un article totalement original, mais du partage d’un article lu sur un autre site, ou plus exactement une partie d’un compte rendu de conférence lu sur le site de l’agence Wedig. Cette partie s’intitule « L’importance d’une généralisation de l’éducation numérique », soutenu par Grégory Castel lors de l’évènement web Que Du Web à Deauville.

Les algorithmes, des amis qui vous veulent du bien

Grégory Castel, dirigeant d’OKKI et SO NUMERIQUE, a livré sa vision de la Webo-sphère après 20 ans d’immersion participative. Il observe dans le domaine du numérique, une accélération, une complexification et une spécialisation des techniques et des métiers. Tout cela suscite un sentiment de domination et de souffrance auprès des entreprises, organisations de secteurs « traditionnels », mais créée aussi une opportunité extraordinaire. Ce déploiement massif d’internet et des technologies numériques a eu pour conséquence une nouvelle appréhension de la science et de la technique, vues comme progrès mais sont aussi devenues une idéologie. Et c’est ici que se situerait tout le danger.

Google Don't Be Evil

Célèbre slogan de Google

En effet, dans un monde où les algorithmes ont une importance croissante et se déploient de façon massive, le risque pourrait être totalitaire. Les algorithmes sont utilisés quotidiennement par la majorité de la population mais la part de ceux qui comprennent réellement leur fonctionnement est extrêmement restreinte. Le pouvoir de ceux qui déploient les algorithmes semblerait donc immense. C’est précisément pour ces raisons qu’il paraît indispensable de déployer une éducation numérique et critique, de fournir une formation statistique et mathématique, mais également de créer un débat public autour de ces questions.

Aux armes etc aetera

Bravo pour cet article qui résume cette conférence avec brio, mettant nos usages de Google et autres algorithmes face au risque totalement inconscient du totalitarisme qui pourrait en découler. La France ne doit pas attendre que les USA se posent la question, il faut que la politique s’intéresse à ce sujet, ne serait-ce que pour se poser les bonnes questions, et y répondre en parfaite conscience des choses qui nous entourent au quotidien. La CNIL nous semble bien débordé, même si sa simple existence montre que nous avons déjà eu ce besoin de mettre des idéaux sur les données. Alors continuons.